Les aérolysines sont des facteurs de virulence de la famille des β-Pore Forming Toxin présents chez les bactéries. Or, nous avons identifié une toxine apparentée, nommée biomphalysine, chez le vecteur de la bilharziose, le mollusque Biomphalaria glabrata. Cette toxine peut se lier à la surface du parasite Schistosoma mansoni et le tuer. L’analyse récente du génome de Biomphalaria a révélé la présence de 22 autres gènes codant pour des toxines similaires. Malgré une homonymie conformationnelle d’ensemble, la structure locale des petits lobes de ces toxines diffère, suggérant qu’elle peut être le support d’une fonction de reconnaissance unique et spécifique. Dans ce projet interdisciplinaire combinant des approches de biologie fonctionnelle, structurale et de biophysique, nous proposons de déchiffrer la relation complexe entre la structure et la fonction de ces toxines ; un pré-requis nécessaire pour élaborer de nouveaux axes thérapeutiques et outils en biologie synthétique.
Interaction et liaison de la Biomphalysine 1 à la surface d’un sporocyste de Schistosoma mansoni.